La Basilique Saint-Martin d’Ainay, fascinante histoire à travers les siècles

Déplacez vous au :

Bienvenue à la Basilique Saint-Martin d’Ainay, un trésor historique niché au cœur de Lyon. Je serai votre guide lors de cette visite fascinante de ce lieu emblématique chargé d’histoire et de spiritualité.

L’histoire

Commençons par un voyage dans le temps pour découvrir l’histoire de cette basilique qui remonte au 11ème siècle. Autrefois, les eaux tumultueuses du confluent du Rhône et de la Saône s’étendaient juste à côté de la majestueuse Basilique Saint-Martin d’Ainay. Fondée par l’abbé Gaucerand au milieu du Xe siècle, la basilique est dédiée à Saint Martin, évêque de Tours. Son architecture romane remarquable en fait l’un des joyaux de l’art roman en France.

Le 29 janvier 1107 marque un événement crucial : la consécration de l’église abbatiale dédiée à Saint Martin par le pape Pascal II.

Au XVIe siècle, le monastère connaît son apogée à la Renaissance, avec l’existence d’un port, d’un palais pour l’abbé et de bâtiments annexes comprenant un cloître, un jardin et une vigne.

Cependant, les guerres de religion du XVIe siècle marquent une période sombre. En 1562, les troupes du baron des Adrets détruisent une partie des bâtiments, dont le cloître, et endommagent gravement l’église.

Au XVIIIe siècle, des changements majeurs surviennent. En 1780, l’église perd son titre d’abbatiale et devient paroissiale. Avec la Révolution française, le monastère est confisqué, et l’église est utilisée comme grenier à blé, évitant ainsi sa destruction.

C’est au XIXe siècle que la basilique connaît une renaissance. En 1802, elle rouvre ses portes aux fidèles. En 1844, elle est classée monument historique, ce qui marque le début de travaux de restauration. Les architectes Pollet et Benoît dirigent ces efforts, restaurant l’église dans un style néo-roman et lui donnant sa forme actuelle.

Enfin, en 1905, la basilique est élevée au rang de basilique mineure par le pape saint Pie X, reconnaissant ainsi son importance religieuse et historique.

Architecture et Trésors Artistiques

La tour en façade est un clocher-porche de 31 mètres de haut. Sa base, datant du XIe siècle, est construite avec des pierres issues de monuments antiques.

De l’extérieur, ne manquez pas de contempler le Bas-relief situé sur le parvis, à gauche de la porte. À l’arrière, on distingue deux chevets distincts : celui de la chapelle Sainte-Blandine, de forme carrée et remontant au haut Moyen Âge, et celui de Saint-Martin, de forme circulaire et édifié au XIIe siècle.

En entrant dans la basilique, laissez-vous émerveiller par ses magnifiques voûtes en berceau et ses colonnes majestueuses. Observez les quatre colonnes monolithes qui soutiennent la coupole devant le chœur. Remarquez les épisodes de la bible sculpté sur les chapiteaux comme ici le péché originel.

Explorez les trésors artistiques et religieux de la basilique. Admirez les magnifiques vitraux qui illuminent l’intérieur de l’édifice, racontant des histoires bibliques et des légendes chrétiennes. Contemplez les peintures, comme celles de l’abside centrale qui sont le travail de Hippolyte Flandrin. Contemplez les sculptures qui décorent les chapelles latérales, témoignant de la richesse artistique de la basilique à travers les siècles. Levez les yeux pour voir le chandelier présent dans la coupole qui date du XIXe siècle. Admirez le grand orgue de 3 claviers et 36 jeux du facteur Joseph Merklin21 installé dans la nef en 1890, au nord de la coupole.

La voûte d’Ainay

Longer la place d’Ainay en direction de la Saône. Au milieu de la rue nommée « Voûte d’Ainay » qui est dans le prolongement de la place d’Ainay, une voûte construite au XVIIIe siècle enjambe la chaussée ; elle est surmontée d’une maison construite par Paul Perrache : à cet emplacement se trouvait une porte d’accès à l’abbaye.

Eglise d'Ainay, rebâtie au Xe siècle par l'archevêque Amblard, achevée en 1070.

Source

Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.

Source

Sac de Lyon par les iconoclastes en 1562, école d'Antoine Caron, xvie siècle.

Source

Philippe Ier, roi des Francs, et le pape Pascal II. Enluminure des Grandes Chroniques de France, XIVe siècle. Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 2813, folio 187 recto.

Source

Plaque mémorielle de la Basilique.

Source

Saint-Martin d'Ainay, tableau de Jean-Michel Grobon (1803).

Source

Tirage noir et blanc de la Basilique Saint-Martin d'Ainay.

Source

Les quatre colonnes monolithes qui soutiennent la coupole devant le chœur. Selon la tradition lyonnaise, elles proviendraient des colonnes de l'autel de Rome et d'Auguste qui faisait partie du Sanctuaire fédéral des Trois Gaules, sur les pentes de Croix-Rousse.

Source

Orienté à l'ouest, le plan présente la ville de Lyon au XVIe siècle : il s'agit de la première représentation précise de Lyon, appelée plan scénographique car elle met en scène la ville de Lyon (vers 1550, cote : 2SAT 3, crédit Gilles Bernasconi).

Source

Le massacre de la Saint-Barthélemy.

Source

Bas-relief situé sur le parvis, à gauche de la porte (reproduction de l'original se trouvant à l'intérieur de la basilique).

Source

Un plan de l'Abbaye d'Ainay créé par Rogatien Lenail en 1908 pour le livre "Histoire des églises et chapelles de Lyon".

Source

Chevets : Saint-Blandine au centre et Saint-Martin à sa droite.

Source

Chapiteau, détail, le péché originel.

Source

Vue de l'abside centrale (Hippolyte Flandrin) pendant la fête des lumières (2022). Couronne de lumières (1860).

Source

Le chandelier présent dans la coupole date du xixe siècle. Il s'agit d'un hommage au chandelier de Barberousse commandé et offert en offrande à Marie par Frédéric Barberousse au xie siècle, et installé dans la cathédrale d'Aix la Chapelle.

Source

Grand Orgue, situé au nord de la coupole.

Source

Voûte d'Ainay, photo prise de la rue Vaubecour.

Source

Partager cet article :

Autres visites

fr_FR

Pierre Bossan

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.