Au cœur des pavés pittoresques du Vieux Lyon, se dresse la majestueuse Cathédrale Saint-Jean, une fusion élégante de styles roman et gothique qui invite les visiteurs à découvrir ses charmes à travers d’imposantes portes en chêne.
Nichée le long de la rive droite de la Saône, dans le 5e arrondissement de Lyon, cette étroite bande pavée constitue le plus vaste quartier Renaissance en Europe après Venise.
Un véritable kaléidoscope de boutiques d’artisanat, de restaurants, de vendeurs de glaces, de marchands de cartes postales d’antan, de musiciens de rue et de bars anime ce quartier, ponctué par deux églises et une cathédrale. Saint-Paul, en amont, était le centre commercial de la Renaissance, Saint-Jean au cœur même du quartier, résidence d’aristocrates fortunés, et Saint-Georges, en aval, le quartier des artisans. Imaginez un peu les Beatles, mais sans Ringo.
C’est vers la Cathédrale Saint-Jean, au cœur battant du Vieux Lyon, que convergent les visiteurs en quête de découvertes.
Des racines romanes au style gothique
Classée monument historique depuis 1862 et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, la Cathédrale Saint-Jean reflète à la fois l’épopée de la ville et le processus de construction qui s’étendit sur plus de trois siècles, de 1175 à 1480.

Avec son savant mélange de styles romans et gothiques, elle a traversé des guerres religieuses, des périodes de rénovation et des discordes politiques pour devenir l’un des symboles les plus vénérés de Lyon. Depuis la Saône, elle semble comprimée entre deux bâtiments jaunes, mais en la contournant, elle révèle une vaste place animée d’une énergie captivante.
Les portes monumentales de la cathédrale Saint-Jean ouvrent sur un spectacle éblouissant : une horloge astronomique du XVIe siècle, des vitraux en rosace époustouflants datant du début du XIIe siècle, et une myriade d’histoires tirées de l’Ancien Testament au Nouveau.
Horloge astronomique

Œuvre de N. Lippius de Bâle, cette horloge a vu le jour en 1598. Son mécanisme en robuste fer forgé inclut un calendrier perpétuel et un calendrier religieux. Cette horloge remarquable peut calculer les dates de toutes les fêtes des saints jusqu’en 2019, ainsi que la position des étoiles au-dessus de Lyon. Une nouvelle horloge, conçue par Charles Morat, est prévue pour 2020 et sera opérationnelle jusqu’en 2084. Quant au calendrier perpétuel, il continuera de fonctionner jusqu’en 3008, si vous pouvez l’imaginer. À l’intérieur du cadran ovale, plusieurs figures animées ‘s’animent’ à midi, deux heures et trois heures, avec des automates représentant divers animaux et une scène illustrant l’Annonciation.
Origine du nom
Officiellement nommée « la primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne », dédiée à la fois à saint Jean-Baptiste et à saint Étienne (St Etienne), elle détient le titre de « primatiale ». En 1079, le pape accorda à l’archevêque de Lyon le titre de Primat de toute la Gaule, lui conférant une suprématie judiciaire sur les principaux archevêques de France.
Bien que depuis la Révolution française, les archevêques de Sens et de Paris et leurs diocèses provinciaux ne soient plus soumis ou subordonnés à l’archevêché de Lyon, le titre de primatiale persiste. Depuis 2002, Philippe Barbarin détient ce titre, une figure respectée quoique controversée dans le paysage lyonnais.
Conseils pour visiter la région

Le quartier de Saint-Jean est généralement bondé l’après-midi, surtout les weekends. Pour apprécier pleinement sa beauté architecturale, le matin est le meilleur moment. Installez-vous près de la fontaine sur la place extérieure et écoutez les cloches sonner.
Dégustez un café grand crème dans le Café de la Cathédrale, au charme rétro et à l’ambiance feutrée, juste à côté.
Adjacent à la cathédrale Saint-Jean (du côté nord), un charmant jardin archéologique expose les vestiges des édifices religieux qui occupaient le site avant la construction de la cathédrale. Les ruines les plus anciennes remontent au IVe siècle (baptistère de l’ancienne église Saint-Étienne). Une balade empreinte d’atmosphère, presque empreinte de sérénité.