- 14 Place Carnot, 69002 Lyon
- Ce que vous voyez
- Ce que vous devez savoir
Bienvenue devant cette statue de la république sur la Place Carnot, un lieu chargé d’histoire politique et artistique. Ici, les monuments racontent les tumultes et les évolutions de la République française.
Nous commençons notre visite en remontant le temps jusqu’au début du Second Empire en 1852, lorsque fut érigé le premier monument de la place, dédié à Napoléon Ier. Conçu par les architectes Pierre Manguin et Antonin Louvier, ce monument comprenait une majestueuse statue équestre de l’empereur sculptée par Émilien de Nieuwerkerke, accompagnée des allégories de La Loi sous les traits de Mars et de La Force sous les traits de Thémis, réalisées par Georges Diebolt. Cependant, avec la chute du Second Empire en 1870, la statue de Napoléon fut détruite et les allégories latérales furent déplacées vers d’autres lieux de la ville.
Puis, en 1880, pour célébrer le centenaire de la Révolution française, la ville de Lyon décida d’élever une nouvelle statue sur la place : celle de la République. À travers un concours, Émile Peynot fut désigné lauréat et réalisa la majestueuse statue en bronze, qui trône encore ici depuis son inauguration en 1889. Cette statue de la République, toujours présente sur la place, fut installée sur un piédestal de 15 mètres conçu par l’architecte Victor-Auguste Blavette. Haute de 7,5 mètres, l’allégorie de la République caresse un lion de la main droite et tient un rameau d’olivier de sa main gauche. À l’époque, comme vous pouvez le voir sur les images d’archive, la Statue de la République occupait une place centrale sur la place et était magnifiquement entourée de six autres allégories juchées sur le piédestal : La Liberté, L’Égalité, La Fraternité, La Ville de Lyon, Le Rhône et La Saône, représentant les valeurs républicaines.
Cependant, les aléas de l’urbanisme et les travaux du métro en 1975 ont contraint au déplacement de la statue, qui se trouve désormais sur le côté de la place, altérant ainsi son cadre original. Seules deux parties du monument restent Place Carnot. Le monument que vous voyez et la Statue de La Ville de Lyon située en face de l’autre coté de la place. L’allégorie de la liberté, l’allégorie de l’Égalité et l’allégorie de la Fraternité ont été utilisées pour embellir le parc Bazin, situé dans le 3ème arrondissement. Le cercle des fontaines est détruit, comme les statues du Rhône et la Saône.
Aujourd’hui, la Place Carnot reste un témoignage vivant de l’histoire mouvementée de la France, où les monuments incarnent les idéaux et les aspirations de tout un peuple.
- Anecdote
En 1889, le nom de la place (place Perrache de 1871 à 1889.) est changé en l’honneur du célèbre révolutionnaire Lazare Carnot, grand-père du président… Cependant, la construction du monument a pris du retard et ne s’est achevée qu’en 1894. Une inauguration était prévue pour le 14 juillet en présence du président Sadi Carnot. Cependant, celui-ci a été tragiquement assassiné à Lyon quelques semaines auparavant, lors d’une visite officielle pour l’exposition universelle. Par conséquent, il n’y aura jamais eu d’inauguration « officielle ».
- Images d'archive
Monument de la République - La Liberté - Place Georges BAZIN. Elle élève haut un flambeau et marche sur des barrières brisées. Protégeant une mère nourrissant un bébé tout en enseignant à un autre enfant. Un vieil homme, symbole du passé, embrasse le manteau de la Liberté. En arrière-plan, un coq gaulois pousse un cri de triomphe.
Monument de la République - L'Égalité - Place Georges BAZIN. Elle est représentée par la Loi, tenant le Triangle sur ses genoux ainsi que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Sa main gauche repose sur le Capital, symbolisé par un individu tenant une cassette contenant des objets précieux. Sa main droite est posée sur le Travail, illustré par un forgeron robuste accompagné de ses outils : enclume, marteau et étau. Cette composition symbolise l'union du Capital et du Travail sous la protection de la Loi.
Monument de la République - La Fraternité - Place Georges BAZIN. Elle encourage les citoyens à se soutenir mutuellement. Sa main repose sur le dos d'un homme partiellement relevé, qui encourage un autre personnage à se tenir droit. En arrière-plan, une presse, des plumes et des pages d'un livre représentent l'émancipation par la culture. Aux pieds de la statue, un pélican entouré de ses petits incarne la générosité.

Ernest Meissonier, Le Siège de Paris, huile sur toile, 1870-1884, Paris, musée d'Orsay. « Mémorial des morts » et « symphonie héroïque de la France », le tableau représente allégoriquement la ville de Paris comme une femme entourée de cadavres et de blessés surplombés par l'aigle prussien juché sur le bras du spectre de la famine.
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