Passage des imprimeurs

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Bienvenue dans le cadre de notre visite guidée à travers le passage des imprimeurs à Lyon, un chapitre fascinant de l’histoire de l’imprimerie pendant la Renaissance. Lyon, au XVIe siècle, était un foyer culturel vibrant, rivalisant même avec Paris en tant que centre majeur de l’imprimerie. Laissez-moi vous présenter brièvement ce voyage à travers le prisme de l’imprimeur Étienne Dolet.

À l’époque de la Renaissance, Lyon était en plein essor économique, devenant un important centre commercial en Europe. Cette prospérité a engendré une demande croissante pour des livres et des documents imprimés, créant ainsi un terrain fertile pour les imprimeurs.

Lyon jouissait d’une relative liberté de publication, attirant de nombreux imprimeurs cherchant à échapper aux restrictions et censures d’autres villes. Cela a contribué à faire de Lyon un pôle d’activité important pour les éditeurs et imprimeurs de renom. Parmi les figures notables, Étienne Dolet s’est démarqué. Imprimeur passionné et humaniste, il a contribué à l’édition de textes classiques, de poésie et de travaux savants, faisant de son atelier un foyer intellectuel.

Cependant, la vie d’Étienne Dolet a été marquée par des controverses. Ses écrits audacieux et critiques envers la religion ont suscité des tensions avec les autorités religieuses et politiques. Son engagement en faveur de la liberté d’expression l’a finalement conduit à des années d’emprisonnement et à une exécution tragique en 1546.

Ainsi, en explorant le passage des imprimeurs à Lyon, nous découvrons un panorama riche en idées humanistes, en progrès intellectuels, mais aussi en défis et en sacrifices. Ce lieu témoigne de la diffusion du savoir et de la lutte pour la liberté de pensée au cœur de la Renaissance française.

Le passage des imprimeurs, dévoilant son charme au quai, s’ouvre par un porche imposant d’un magnifique immeuble ancien, orné d’une large porte grille en plein cintre surmontant un linteau à clé. Une fois à l’intérieur, les droites allées pavées dévoilent une section à ciel ouvert, révélant les façades imposantes de deux maisons jumelles.

Quatre portes élégantes, chacune couronnée de tête de lion, mènent à ces demeures. Dans la seconde partie couverte du passage, qui émerge sur la rue Mercière, l’architecture se dévoile davantage.

Une longue porte grille en plein cintre, flanquée d’un linteau à clé, accueille les visiteurs. Au deuxième étage, un balcon s’étend, offrant une vue pittoresque. Le plafond de cette section forme quatre coupoles basses aux extrémités, créant une ambiance unique.

Les croisées en plein cintre ajoutent une touche architecturale distinctive, tandis que l’accueil chaleureux est assuré par deux bouchons lyonnais, ancrant le passage dans la tradition et la convivialité de la ville.

L’ensemble crée une atmosphère accueillante et visuellement captivante pour les visiteurs qui parcourent ce passage historique.

Remarquez la présence de deux plaques touristiques : 

  • coté quai Saint-Antoine qui relate l’histoire de la rue mercière
  • coté rue Mercière qui rend hommage à Etienne Dollet
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Pierre Bossan

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