Une statue rendant hommage au fils préféré de Lyon, Antoine de Saint-Exupéry, se cache à la vue de tous.
Antoine de Saint-Exupéry
Lyon, la deuxième ville de France, a eu sa part de citoyens célèbres, de l’empereur romain Claude au chef Paul Bocuse. Mais quand un aéroport porte votre nom, eh bien, vous avez atteint un tout autre niveau.
Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon en 1900, au sein d’une famille titrée et aisée de la noblesse. La fortune de la famille a pris un virage abrupt lorsque le père d’Antoine est décédé en 1904.
Jeune homme, Antoine a également subi la perte de son frère, avec qui il était très proche. Dévasté par la mort de son frère, Saint-Exupéry a eu des difficultés à l’école, a échoué à ses examens finaux et a fini par enchaîner les emplois jusqu’à son enrôlement dans l’armée.

Antoine a trouvé sa vocation lorsqu’il a pris des leçons de pilotage et s’est engagé dans l’Armée de l’air française. Il a ensuite commencé à piloter des routes postales de la France vers l’Afrique, puis en Amérique du Sud. Saint-Exupéry a écrit sur le vol dans les romans Courrier Sud (1929) et Vol de Nuit (1931).
Le Petit Prince
En 1935, Antoine et son navigateur André Prévot se sont écrasés dans le désert libyen en tentant de battre un record de vitesse en volant de Paris à Saigon. Avec des provisions limitées, comprenant seulement assez d’eau pour une journée, et confrontés à la chaleur intense du désert, les hommes ont failli mourir. Ils ont été découverts quatre jours plus tard par un Bédouin qui les a réhydratés et leur a sauvé la vie.
Cette expérience serait réimaginée comme faisant partie de son œuvre majeure « Le Petit Prince ».
Saint-Exupéry a volé avec l’Armée de l’air française contre les nazis jusqu’à ce que les Allemands prennent le contrôle de la France. À ce moment-là, il a fui aux États-Unis où, en 1942, il a écrit « Le Petit Prince ».
Le livre a été publié en anglais et en français aux États-Unis, mais n’a été publié en France qu’après la guerre car son œuvre était interdite par le gouvernement fantoche de Vichy.
Saint-Exupéry est retourné en Europe pour voler avec les Forces aériennes françaises libres en 1943. Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry a décollé de Corse pour un vol de reconnaissance de la vallée du Rhône. Son avion n’est jamais revenu et même s’il y a eu des spéculations sur le site du crash, des débris et des effets personnels, son corps n’a jamais été retrouvé.

Bien que le livre ait initialement reçu des critiques mitigées, certains l’ont loué, d’autres étaient perplexes ou irrités par celui-ci, et bien que les ventes aient été correctes mais pas exceptionnelles, « Le Petit Prince » est aujourd’hui considéré comme un classique. Bien qu’il soit considéré comme un livre pour enfants, « Le Petit Prince » est en réalité assez sophistiqué et poétique, abordant de manière sombre les relations humaines et la société absurde créée par les adultes. Si vous avez une copie chez vous, je vous suggère de la ressortir et de la relire. Un film basé sur le livre est sorti en 2015 et il est également magique.
La Statue place Bellecour
En 2000, pour le 100e anniversaire de la naissance de Saint-Exupéry, la ville de Lyon a dévoilé une statue représentant Antoine et son Petit Prince. En face du coin sud-ouest de la Place Bellecour (en face de la maison où Saint-Exupéry est né), la statue est perchée sur une colonne de quinze pieds. J’aime penser qu’elle représente Antoine et le Petit Prince sur l’une des planètes décrites dans le livre, observant la Terre.
La statue elle-même semble presque cachée. Même si la Place Bellecour est l’une des parties les plus célèbres et les plus fréquentées de Lyon, je n’ai jamais vu une seule personne regarder la statue ou prendre une photo. Peut-être que cela vient du fait que la statue est en face d’un arrêt de bus et sous un couvert d’arbres, donc son emplacement n’est pas évident. En fait, la première fois que nous avons cherché la statue, nous avons demandé à quelqu’un travaillant à l’office du tourisme sur la Place Bellecour où se trouvait la statue « Le Petit Prince ». Même si elle était à seulement une centaine de mètres du bureau, on nous a envoyés dans la mauvaise direction. Pour une statue d’un homme qui s’est écrasé dans le désert et a été perdu pendant quatre jours, cela semblait d’une certaine manière approprié.