Cour de la maison Croppet, famille de magistrat au 14 rue du Boeuf

14 rue du Bœuf

La maison située au 14 rue du Bœuf appartenait autrefois à la famille Croppet de Varissan, une lignée influente à Lyon. Dans un angle de la cour se trouve un puits surmonté d’une pyramide en pierre, érigée par les Chanoines-Comtes de Lyon pour commémorer les services rendus par les Croppet. Lors du siège de Lyon par le baron des Adrets en 1562, l’un des membres de la famille y cacha des documents précieux de l’Église ainsi que des reliques.

Les Croppet, originaires de Cologne, se sont installés à Lyon en 1480. Leur maison, construite au XVIe siècle, n’a subi que peu de modifications depuis. L’ensemble architectural se compose de deux bâtiments reliés par une galerie à chaque étage. Cette galerie, à l’extrémité de laquelle se trouve un escalier, permet la communication entre les bâtiments. On y observe un dessin en perspective du monument pyramidal mentionné précédemment.

La cour du 14 rue du Bœuf est un remarquable exemple d’architecture lyonnaise. Dès l’entrée, on est frappé par une élégante voûte d’accès constituée de deux arcs en plein cintre, séparés par un pendatif central blasonné. Cet élément, d’apparence légère, semble défier les lois de l’équilibre, ajoutant une touche presque magique à l’ensemble.

Au centre de la cour se dresse une tour semi-octogonale, reposant à la fois sur le mur arrière et sur trois piliers soutenant deux arcs rampants. Ces derniers, prenant la forme de trompes, confèrent à l’ensemble une stabilité architecturale tout en préservant un caractère aérien. L’escalier en colimaçon qui gravit la tour est ponctué de petites baies, qui se décalent subtilement à mesure que l’on monte, apportant lumière et dynamisme à la structure.

Cette cour, avec ses éléments harmonieux et complexes, témoigne du savoir-faire des architectes et artisans de la Renaissance lyonnaise, créant un espace à la fois fonctionnel et visuellement impressionnant.

Chaque étage dispose de trois ouvertures : deux petites baies en plein cintre et une baie rectangulaire divisée en quatre sections par des meneaux prismatiques. Le meneau transversal a disparu, mais sa trace est encore visible. La galerie présente des arcs inférieurs caractéristiques de certaines maisons anciennes, notamment dans la rue Treize-Cantons et à la montée Saint-Barthélemy. Cette architecture semble avoir été conçue pour optimiser l’espace entre les pieds-droits et créer une large baie de communication.

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