La Rafle de la rue Sainte-Catherine

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Avant tout vous pouvez admirer la remarquable porte et son imposte à monogramme de style rocaille (rappelons que les initiales sur les impostes sont celles du maître d’ouvrage de l’immeuble).

Le 12 rue Sainte-Catherine est l’un des lieux les plus émouvants de cette Résistance lyonnaise. La plaque que vous voyez est le Témoignage d’une tragédie orchestrée par la Gestapo.

La Rafle de Lyon a eu lieu le 9 février 1943 sous les ordres directs de la Gestapo. Cet assaut, minutieusement planifié et supervisé par Klaus Barbie, s’est déroulé au siège de la Fédération des Sociétés Juives de France (Fédération des sociétés juives de France). Barbie a orchestré le raid de manière à capturer le plus grand nombre possible de personnes.

La date choisie par les nazis pour l’opération était stratégique. Ils ont délibérément ciblé le jour où la Fédération offrait habituellement des soins médicaux et de la nourriture gratuits aux réfugiés juifs. Pour tendre leur piège, les nazis ont arrêté des employés de la Fédération, les contraignant à encourager d’autres personnes à se rendre sur les lieux.

Un total de 86 juifs ont été arrêtés lors de cette rafle, dont 84 ont ensuite été déportés au camp d’internement de Drancy. Parmi eux, 83 ont été envoyés aux camps d’extermination de Sobibor et Auschwitz, et dans une moindre mesure, à Bergen-Belsen, Dachau et Majdanek. Deux des personnes arrêtées ont réussi à s’échapper avant la déportation, tandis qu’une personne a été libérée du camp de Drancy. Seules trois ont survécu aux camps d’extermination.

Parmi les victimes figuraient des membres de la Résistance française, faisant de la Rafle de la rue Sainte-Catherine l’une des principales accusations portées contre Klaus Barbie lors de son procès. En 1987, Malvine Lanzet, alors âgée de 14 ans et libérée du camp de Drancy, a témoigné au procès. Les rares survivants ont également fourni des témoignages écrits, contribuant à l’historique de cette tragédie orchestrée par la Gestapo.

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