Depuis leur découverte il y a plus de 60 ans sous la ville de Lyon, les tunnels des « arêtes de poisson » sont devenus un véritable mystère. Ces tunnels, trouvés par hasard en 1959 sous la colline de la Croix-Rousse lors de travaux de construction, ont suscité de nombreuses questions quant à leur origine et leur objectif.
La découverte inattendue
Le 18 février 1959, des ouvriers routiers, travaillant à la construction d’un tunnel pour réduire la congestion du trafic, ont découvert un réseau de tunnels intrigant. Ce réseau, composé de 32 tunnels identiques, évoquait la structure d’un squelette de poisson, d’où son nom de « arêtes de poisson ».
Un mystère persistant
Malgré leur découverte, les arêtes de poisson ont longtemps été négligés par les autorités lyonnaises. En 1961, une fuite d’eau provenant d’un des puits a conduit à la découverte d’autres passages contenant des restes humains et des artefacts antiques, dont une couronne de laurier en bronze recouverte de feuille d’or. Ces découvertes ont été liées à l’époque de la ville romaine de Lugdunum, mais l’objectif exact des tunnels est resté inexpliqué.
Hypothèses sur leur fonction
Les spéculations sur la fonction des aretes de poisson ont été nombreuses. Bien que diverses théories aient été avancées, telles que leur utilisation pour le drainage ou comme catacombes, aucune réponse définitive n’a été apportée quant à leur raison d’être. Certains pensent qu’ils étaient utilisés pendant l’Empire romain pour stocker de l’argent collecté par des impôts ou même un trésor. D’autres ont émis l’hypothèse qu’ils pourraient avoir été utilisés pour cacher le trésor des Templiers, mais cela n’a pas été confirmé.
Nouvelles découvertes et datation
Les études archéologiques ont révélé que les Fishbones datent de la période romaine, environ entre 100 av. J.-C. et le 1er siècle de notre ère. La connexion entre les Fishbones et les tunnels de Sarrazinières a également été confirmée, ajoutant encore à la complexité du mystère autour de leur fonction.
Vers une révélation ?
En 2022, des spécialistes ont présenté différentes hypothèses lors d’un séminaire, mais aucun consensus clair n’a été atteint quant à la raison exacte de la construction de ces tunnels. Les chercheurs continuent d’étudier les artefacts et d’explorer les possibilités pour élucider ce mystère souterrain.
Conclusion incertaine
Malgré des décennies de recherches et de découvertes, les Fishbones demeurent une énigme fascinante. Ils représentent un aspect unique de l’histoire de Lyon, mais l’objectif précis de leur construction reste un mystère irrésolu, invitant toujours à plus de recherches et de spéculations sur ce réseau souterrain énigmatique.
Vidéo
Un dossier de Romain Desgrand à retrouver sur tribunedelyon.fr
