Saint François de Sales : son cœur conservé dans un reliquaire

Plongeons dans le récit captivant de la vie pieuse et dévouée de Saint François de Sales, dont la mémoire est honorée ici.

Saint François de Sales, ayant consacré sa vie à la prédication et à l’accompagnement spirituel, a également laissé un héritage littéraire considérable. Ses écrits, notamment son célèbre « Introduction à la vie dévote » et « Traité de l’amour de Dieu », sont des chefs-d’œuvre de la littérature spirituelle, offrant des conseils pratiques pour une vie de foi engagée.

Nomme évêque de Genève en 1602, François de Sales est confronté à la montée du protestantisme dans sa ville. Il devient un prédicateur itinérant, allant à la rencontre des gens et écrivant des textes pour toucher ceux qu’il ne peut pas rencontrer en personne.

En 1610, il fonde l’Ordre de la Visitation Sainte-Marie avec Jeanne de Chantal, un ordre féminin contemplatif accueillant des femmes de tous âges et de tous états de santé.

Le 28 décembre 1622, à Lyon, Saint François de Sales s’éteint. Avant de rendre son dernier souffle, il prononce des paroles empreintes de tendresse envers les religieuses de l’Ordre de la Visitation de Sainte-Marie. Dans le parloir du monastère, il leur confie : « Je vous porte toutes dans mon cœur et je vous le laisse en gage de mon amitié. »

Ces paroles, chargées de signification, deviennent une réalité tangible après sa mort. Lors des rituels d’embaumement, conformément à la coutume de l’époque, son cœur est extrait, préservé avec respect et transmis à la Visitation. Dès lors, l’organe est vénéré comme un trésor sacré, exposé solennellement pour la vénération publique à la fin du mois de janvier dans l’église du monastère.

Les fidèles affluent en masse pour honorer cette relique, souvent témoins de miracles attribués à son contact. Louis XIII, convaincu qu’il a été délivré de maladies graves grâce à l’intercession du saint évêque de Genève offre un précieux reliquaire en or pour abriter le cœur qui demeure intact (source).

Cependant, durant les tourments de la Révolution française, les religieuses de la Visitation prennent la décision courageuse de protéger la relique en l’emportant avec elles dans leur exil. De Mantoue au Tyrol, puis en Bohême, et enfin à Venise en 1801, où la relique demeure jusqu’en 1913.

À cette date, le pape Pie X, profondément dévoué à Saint François de Sales, guide la relique vers Trévise, conformément à son vœu. Ainsi, l’héritage sacré de Saint François de Sales continue de voyager à travers les siècles, protégé par la foi et le dévouement des religieuses de la Visitation.