La Maison pour le Seigneur dans la rue du Sergent Blandan

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En arrivant à cette adresse, vos yeux seront attirés par une magnifique porte ornée d’un texte gravé sur le linteau. Ce texte est un maxime de Cicéron tiré de ses « De Officiis », datant de 1679 : « Non domo dominus, sed domino domus », traduit par « non pas le seigneur pour la maison mais la maison pour le seigneur ». Une invitation à réfléchir sur la notion de propriété et de service.

En plus de cette belle porte, vous remarquerez une inscription commémorative rappelant que l’explorateur Charles de Chavannes est né dans cette maison le 19 mai 1853. Il fut le compagnon de Savorgnan de Brazza, le conquérant pacifique du Congo. Une autre plaque, inaugurée le 17 mai 1942 par le maire de Lyon, Georges Villiers, rappelle cet événement.

La rue du Sergent Blandan tire son nom en hommage à un militaire mort héroïquement au combat en Algérie le 11 avril 1842. Une statue lui rend hommage sur la place Sathonay.

Pendant que nous sommes ici, ne manquez pas de jeter un coup d’œil à la traboule située au  numéro 10 et qui rejoint le numéro 7 de la rue de la Martinière. Elle est caractérisée par un superbe escalier extérieur doté de balcons à grille.

En déambulant, toujours dans la rue Sergent Bladan, vous pourrez également admirer d’autres éléments architecturaux remarquables. Au numéro 8, une grille en fonte représentant un lion et un taureau attire l’attention, tandis qu’au numéro 34, la porte datant de 1755 témoigne de l’époque de son propriétaire, Etienne Sauvagneau.

Au numéro 30, une porte en bois avec une imposte en fer forgé du 18e siècle, et au numéro 28, une grille d’imposte en fer forgé à entourage en pierre surplombant une porte en bois, ajoutent au charme de la rue.

Un détail intéressant à noter est la présence d’un garde-corps en fer forgé arborant le monogramme « AB » sur le balcon du premier étage au 38, rue Sergent Blandan.

Enfin, au numéro 1 de la rue Sergent Blandan, vous trouverez une autre inscription commémorative rappelant les enfants de l’école Robert Doisneau déportés en 1943 et 1944 en raison de leur judéité. Cette plaque, érigée le 8 février 2005, nous invite à ne jamais oublier les victimes innocentes de la barbarie nazie et la complicité du gouvernement de Vichy.

Voilà pour notre visite guidée au 22 rue du Sergent Blandan à Lyon. Un véritable voyage à travers l’histoire et la mémoire de cette charmante rue lyonnaise.

22, rue du Sergent Blandan. Entablement de porte en bois, linteau en pierre gravé avec grille en fer forgé. Inscription(s) sur l'image : "Non domo dominus, sed domino domus, 1679". Source

22, rue du Sergent Blandan. L'inauguration de cette plaque, initialement prévue le 19 mai 1940, fut finalement repoussée au 17 mai 1942. Source

38, rue Sergent Blandan. Garde-corps en fer forgé à monogramme "AB" sur le balcon du 1er étage. Source

34, rue du Sergent Blandan. Garde-corps en fer forgé à monogramme "AB" sur le balcon du 1er étage. Source

28, rue du Sergent Blandan. Grille d'imposte en fer forgé à entourage en pierre, au-dessus d'une porte en bois. Source

23, rue du Sergent Blandan. Escalier remarquable, desservant deux cours. Source

8, rue du Sergent Blandan. Grille en fonte d'imposte de porte, lion et taureau. Source

1, rue Sergent Blandan . Plaque mémorielle inaugurée le 8 février 2005. Source

30, rue du Sergent Blandan. Porte en bois à imposte en fer forgé (fin 18e siècle). Source

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